Jean Texcier (1888-1957)

 

Jean Texcier, peintre, homme de lettres, illustrateur et journaliste français.
né à Rouen le 6 octobre 1888 et mort le 22 mars 1957.

Né d’un père républicain, fondateur du journal La Dépêche de Rouen, Jean Texcier adhère au Parti ouvrier français en 1903.  Alors qu’il est étudiant en droit, il fonde le journal l’Étudiant de Rouen. En 1909, il rejoint la SFIO. Réformé en 1914, Jean Texcier suivit tout d’abord son ministère à Bordeaux puis, en 1915, s’engagea pour la durée des hostilités. Gravement blessé en Champagne, il servit comme téléphoniste ; volontaire pour les missions dangereuses, il fut décoré à plusieurs reprises. Il en revint pacifiste, se vantant d’avoir fait la guerre sans se servir de son fusil.

La peinture fut son activité principale durant l’entre-deux-guerres, il participa pendant trente ans au salon des Indépendants. Son ami, le peintre Pierre Dumont lui donna quelques conseils, mais bien vite, il n’eut d’autres maîtres que les grands qu’il allait consulter au Louvre et surtout le paysage habité car ce qui l’intéressait c’était l’homme

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s’engage rapidement dans la Résistance. Dès le mois de juillet 1940, il rédige un « Petit manuel de dignité » : Les Conseils à l’Occupé. Il le fera suivre en novembre de Propos à l’Occupé puis par des Lettres à François et enfin par La France livrée où il recueille des documents sur la collaboration. Il a participé à la création du mouvement Libération et siégera à partir de 1943 à la commission de la Presse clandestine.

À la Libération, Jean Texcier siège à l’Assemblée consultative. De 1946 à 1948. Son activité de journaliste passa au premier plan, au point de lui faire délaisser la peinture. Éditorialiste à Combat au début du journal, il fut le directeur politique du journal Libé-Soir qui succédait au grand jour à Libération. Il dirigea aussi les hebdomadaires Gavroche et Clarté, collabora aux Nouvelles littéraires, au Populaire, aux journaux socialistes régionaux, et surtout au Populaire-Dimanche où sa chronique littéraire était goûtée et où, sous la signature de Jean Cabanel,

Après son décès, en 1957, un Comité des Amis de Jean Texcier fut fondé. Il publia un ouvrage, Jean Texcier un homme libre et, avec l’accord du Centre de formation des journalistes, attribua une bourse à de jeunes élèves remarqués pour leurs travaux.

Jean Texcier était commandeur de la Légion d’Honneur. Il a aussi été décoré de la Médaille militaire, de la Croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945.

Sources :
Romain Ducoulombier, Camarades!, Perrin 2008.
Jean Texcier, « Peinture : Alfred Veillet »
L'amitié entre Texcier et Veillet, sur gallica.bnf.fr, Triptyque, Paris, novembre 1928.

 

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