biographie

 

Peintre contemporain, Né en 1962, à la Celle-Saint-Cloud,
André Boubounelle peint des paysages à la manière classique, à une époque où les pratiques mettent souvent de côté le pictural et le figuratif. Qu'ils soient lumineux ou brumeux, ses paysages ne sont jamais animés et dégagent une délicate poésie, une mélancolie harmonieuse. Cela confère une intensité émotionnelle rare à ses tableaux : comme en immersion, on se promène dans des paysages familiers de Bourgogne, d’Ile de France de la campagne ensoleillée sous la neige, du Vexin, du nord Bretagne en passant par la Toscane.
 
Diplômé de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1983. Prix de la Casa de Velázquez, Institut de France, pensionnaire de 1991 à 1993. Prix de la Fondation Wildenstein en 1993,

Le domaine départemental de la Vallée-aux-Loup, La Maison de Chateaubriand à Chatenay-Malabry lui consacra une importante exposition en 2019, sous l’égide de Marc Fumaroli (1932-2020), de l’académie Française.
Pont-l’Evêque, Espace Culturel Les Dominicaines, lui consacra une importante exposition « Le Voyage Immobile » du 19 mars au 8 mai 2022

 

PRINCIPALES EXPOSITIONS PERSONNELLES

2022, Pont-l'Eveque,  Espace Culturel Les Dominicaines, lui consacra une importante exposition « Le Voyage Immobile » du 19 mars au 8 mai 2022

2021-2019-2017-2015 Galerie de Crécy, Crécy-la-Chapelle

2019 Maison de Chateaubriand, Chatenay-Malabry-Galerie de Crécy, Crécy-la-Chapelle

2017-2014 Galerie l'Atelier, Montfort-l'Amaury
2013 Galerie La Boucherie, Saint-Briac
2012-2011 Galerie Mezzo, Paris
2010 Galerie Vincent Piétryka, Paris
2006-2005 Galerie Axelle Fine Arts, Boston, Soho, New-York et San Francisco
2004 Galerie Samedi, Montfort-l’Amaury
2000-1997 Galerie Etienne de Causans, Paris
1999-1994 Galerie Eladio Fernandez, Madrid
1994 Galerie Cave Canem, Séville
1985-1991 Galerie Anne Blanc, Paris


PRINCIPALES EXPOSITIONS COLLECTIVES

2021 Galerie Artismagna, le Lavandou
2020 Galerie de Crécy, Crécy-la-Chapelle- Galerie Artismagna, Paris
2019 Galerie Nord, Lille
2018 Académie de Nanxi, Wenzhou, Chine2017 « Présence de la Peinture, « 1974-2016 », organisée par Vincent Piétryka et Marc Fumaroli, Mairie du 5° arrondissement, Paris, (catalogue)
2018-2015 Galerie de Crécy, Crécy-la-Chapelle et Galerie l'Atelier, Montfort-l'Amaury
2014-2013 Galerie Mezzo, Paris
2011-2010 Galerie Vincent Piétryka, Paris et Galerie Bernard Chauchet, Londres
2008-2007 Galerie Axelle Fine Arts, New York
2007 Espace les Dominicaines, Pont-l'Evêque
2006 Galerie Axelle Fine Arts, Boston et Galerie Godoy, Paris
2004 Galeries Axelle Fine Arts, New-York, Nouvelle-Orleans
2003 Galerie samedi, Montfort-l’Amaury
2002 Galerie Bessèche, Paris
1998-1997 Galerie Traces, Rouen
1996 Galerie Julio Gonzalez, Arcueil
1995 Galerie Cave Canem, Séville et Galerie samedi, Montfort-l’Amaury
1993 Institut de France, Paris

BIBLIOGRAPHIE

André Boubounelle à la Vallée-aux-loups,  [catalogue], 2019
Zhou Jianpeng ; Peinture et Nature, Paris-Wenzhou, [catalogue], éditions du tourisme de Chine, 2018
Godo, Emmanuel. Je n'ai jamais voyagé, poèmes ; Le paysage, éditions nrf Gallimard, Paris, 2018
Fumaroli, Marc ; Clair, Jean ; Harambourg, Lydia ; Présence de la peinture en France [catalogue]. Paris, 2017
Godo, Emmanuel. Ne fuis pas ta tristesse. Paris, éditions Salvator, 2017
André Boubounelle, Montfort l'Amaury [catalogue]. Montfort l'Amaury, 2017
Godo, Emmanuel. L’œuvre d'art contre la société du mépris. Paris, éditions du Cerf, 2015
André Boubounelle [catalogue]. Montfort l'Amaury, 2014
Pietryka, Vincent. André Boubounelle [catalogue]. Paris, 2010
Paysages [catalogue]. Pont-l'Evêque : les Dominicaines, 2007

 

 Il nous vient, devant les tableaux d’André Boubounelle, des désirs de gratitude. On voudrait remercier. Qui ? De quoi ? On ne sait plus très bien. On voudrait remercier le monde d’être si hospitalier à nos joies et à nos nostalgies. On voudrait remercier ce regard d’être si juste et si douloureusement heureux. On voudrait remercier cet artiste de délivrer un instant l’art de la foire aux vanités où le présent le cantonne trop souvent, pour le ramener à sa plus haute exigence : celle de nous redonner confiance et espoir dans notre destinée terrestre.
 Emmanuel Godo

Une peinture qui donne envie de remercier
« Je crois que la beauté n’est autre chose que l’expression du fait qu’une chose a été aimée » (Robert Musil, L’Homme sans qualités).

Il n’y a pas d’hommes dans le monde d’André Boubounelle. Ils sont partis ailleurs. Ils dorment encore. Ils sont occupés à autre chose. Le peintre veille. Ses yeux demeurent posés sur le paysage que les hommes ont fui ou qu’ils négligent, qu’ils regardent trop vite, en passant, pour aller s’engouffrer dans ce qu’ils croient être la vie. Le regard du peintre, lui, s’attarde. Il sait que la patrie véritable est là, près des deux arbres, dans cette langue de lumière qui glisse entre les ombres, dans le dialogue muet du ciel et du sous-bois. Un royaume est là sans grandiloquence et sans nom. Une terre habitable à l’homme qui sait entrer dans son silence. La peinture d’André Boubounelle ne cherche ni à montrer ni à démontrer. Elle conduit celui qui la regarde dans une paix intérieure aussi précieuse que fragile. On reviendra plus tard à la parole, à la réflexion, au jeu des idées. Pour le moment on voudrait que l’enchantement se prolonge : celui d’être réaccordés au monde. La peinture d’André Boubounelle n’est pas bavarde : elle sait que l’homme moderne est saturé de concepts et de slogans. Elle ne tient pas de discours sur le monde ou sur la nature, elle retisse le lien perdu. Comme peut le faire la poésie. Grâce à elle, nous reprenons un instant notre place véritable qui n’est pas de dominer ou de posséder mais d’être des marcheurs éphémères dans un jardin plus grand que nous. Cette peinture nous ramène au temps de la reconnaissance et de l’humilité. Elle laisse à d’autres les envolées, les affirmations péremptoires, le culte des images. L’art, ici, ne cherche pas à s’imposer, à s’exhiber comme savoir-faire, virtuosité ou signature : il se fait aussi discret que possible, jusqu’à presque rêver de s’effacer pour n’être qu’un pur regard posé sur la beauté des choses. Il nous vient, devant les tableaux d’André Boubounelle, des désirs de gratitude. On voudrait remercier. Qui ? De quoi ?

On ne sait plus très bien. On voudrait remercier le monde d’être si hospitalier à nos joies et à nos nostalgies. On voudrait remercier ce regard d’être si juste et si douloureusement heureux. On voudrait remercier cet artiste de délivrer un instant l’art de la foire aux vanités où le présent le cantonne trop souvent, pour le ramener à sa plus haute exigence : celle de nous redonner confiance et espoir dans notre destinée terrestre.

Emmanuel Godo 

 

 



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