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biographie
Peintre contemporain, Né en 1962, à la Celle-Saint-Cloud,
PRINCIPALES EXPOSITIONS PERSONNELLES 2019 Maison de Chateaubriand, Chatenay-Malabry-Galerie de Crécy, Crécy-la-Chapelle
2021 Galerie Artismagna, le Lavandou BIBLIOGRAPHIE André Boubounelle à la Vallée-aux-loups, [catalogue], 2019
Il nous vient, devant les tableaux d’André Boubounelle, des désirs de gratitude. On voudrait remercier. Qui ? De quoi ? On ne sait plus très bien. On voudrait remercier le monde d’être si hospitalier à nos joies et à nos nostalgies. On voudrait remercier ce regard d’être si juste et si douloureusement heureux. On voudrait remercier cet artiste de délivrer un instant l’art de la foire aux vanités où le présent le cantonne trop souvent, pour le ramener à sa plus haute exigence : celle de nous redonner confiance et espoir dans notre destinée terrestre. Une peinture qui donne envie de remercier Il n’y a pas d’hommes dans le monde d’André Boubounelle. Ils sont partis ailleurs. Ils dorment encore. Ils sont occupés à autre chose. Le peintre veille. Ses yeux demeurent posés sur le paysage que les hommes ont fui ou qu’ils négligent, qu’ils regardent trop vite, en passant, pour aller s’engouffrer dans ce qu’ils croient être la vie. Le regard du peintre, lui, s’attarde. Il sait que la patrie véritable est là, près des deux arbres, dans cette langue de lumière qui glisse entre les ombres, dans le dialogue muet du ciel et du sous-bois. Un royaume est là sans grandiloquence et sans nom. Une terre habitable à l’homme qui sait entrer dans son silence. La peinture d’André Boubounelle ne cherche ni à montrer ni à démontrer. Elle conduit celui qui la regarde dans une paix intérieure aussi précieuse que fragile. On reviendra plus tard à la parole, à la réflexion, au jeu des idées. Pour le moment on voudrait que l’enchantement se prolonge : celui d’être réaccordés au monde. La peinture d’André Boubounelle n’est pas bavarde : elle sait que l’homme moderne est saturé de concepts et de slogans. Elle ne tient pas de discours sur le monde ou sur la nature, elle retisse le lien perdu. Comme peut le faire la poésie. Grâce à elle, nous reprenons un instant notre place véritable qui n’est pas de dominer ou de posséder mais d’être des marcheurs éphémères dans un jardin plus grand que nous. Cette peinture nous ramène au temps de la reconnaissance et de l’humilité. Elle laisse à d’autres les envolées, les affirmations péremptoires, le culte des images. L’art, ici, ne cherche pas à s’imposer, à s’exhiber comme savoir-faire, virtuosité ou signature : il se fait aussi discret que possible, jusqu’à presque rêver de s’effacer pour n’être qu’un pur regard posé sur la beauté des choses. Il nous vient, devant les tableaux d’André Boubounelle, des désirs de gratitude. On voudrait remercier. Qui ? De quoi ? On ne sait plus très bien. On voudrait remercier le monde d’être si hospitalier à nos joies et à nos nostalgies. On voudrait remercier ce regard d’être si juste et si douloureusement heureux. On voudrait remercier cet artiste de délivrer un instant l’art de la foire aux vanités où le présent le cantonne trop souvent, pour le ramener à sa plus haute exigence : celle de nous redonner confiance et espoir dans notre destinée terrestre. Emmanuel Godo
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